Miracles divers et variés

Dans cette section, nous allons examiner des miracles divers et variés du Prophète (S) et qui témoignent en sa faveur représentant autant de signes et d'invitations de Dieu aux témoins de ces miracles.

On relate que la révélation des versets 9 à 19 de la sourate 96:

9. As-tu vu celui qui interdit

10. à un serviteur d'Allah (Mohammad) de prier?

11. Vois-tu s'il est sur la bonne voie,

12. ou s'il ordonne la piété?

13. Vois-tu s'il dément et tourne le dos?

14. Ne sait-il pas que vraiment Allah voit?

15. Mais non! S'il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet,

16. le toupet d'un menteur, d'un pécheur.

17. Qu'il appelle donc son assemblée.

18. Nous appellerons les gardiens (de l'Enfer).

19. Non! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi

 

était due à un accrochage qui eut lieu entre Abou Jahl et le Prophète (S). En fait, Abou Jahl était parmi les opposants les plus farouches au message de l'Islam. Quand il voyait le Prophète prier et se prosterner près de la kaaba, il s'irritait beaucoup. Une fois, il ordonna au Prophète de s'abstenir de cette prière qui l'irritait. Le Prophète refusa sèchement et lui fit entendre des paroles très dures. Alors, Abou Jahl lui dit: "Est-ce à moi que tu tiens ce discours alors que je suis l'homme ayant le plus de relations dans toute cette vallée." Le Prophète se détourna de lui et continua pieusement sa prière obéissant au verset 19 "Non! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi". Alors, l'irritation d'Abou Jahl atteint son maximum. Il dit aux païens de Qoraïsh: "Je ne laisserai pas Mohammad poser sa face par terre près de la Kaaba comme il a l'habitude de faire. Si je le trouve prosterné, j'appuierai de mon pied sur son cou. Quand le Prophète vint près de la Kaaba, il commença sa prière comme d'habitude. Et, quand il se prosterna, Abou Jahl se précipita vers lui au vu de tout Qoraïsh. Subitement, Abou Jahl rebroussa chemin, tout effaré, comme si une vipère l'avait mordu. Les témoins de cet incident honteux, lui demandèrent: "Qu'est-il arrivé? As-tu eu peur de Mohammad?" Il leur expliqua: "Non, je n'ai pas eu peur de lui. Mais, quand je me suis approché de lui, j'ai vu comme un fossé plein de feu qui me séparait de lui et j'ai vu des châtiments effroyables se rapprocher de moi! Alors, j'ai rebroussé chemin comme vous m'avez vu faire." Le Prophète dit à ce propos: "S'il s'était rapproché de moi davantage, les gardiens de l'Enfer l'auraient happé." Abou Jahl ne tira aucune leçon de cet évènement. Au contraire sa haine pour le Prophète ne fit qu'augmenter.

Après la révélation de la sourate 111 intitulée al-massad, où l'on raille "la porteuse de bois" qui n'était autre que la femme d'Abou Lahab, Om Jamîl, cette dernière se fâcha et décida de se venger du Prophète. Elle ramassa une énorme pierre et se dirigea vers l'endroit où le Prophète avait l'habitude de s'asseoir avec son ami Abou Bakr (R). Quand elle arriva sur place, elle ne vit qu'Abou Bakr. Elle lui demanda: "Où est ton compagnon? Où est Modhammam?" [ce mot est linguistiquement l'antonyme de Mohammad, Qoraïsh l'utilisait pour railler le Prophète.] Il lui répondit: "Le voilà, assis à côté de moi!" Elle lui dit: "Tu oses me mentir, ô fils d'Abi QoHâfah? S'il était là, je lui aurais envoyé ce roc à la tête parce qu'il m'a raillée dans "son poème" !", puis elle s'en alla. Alors Abou Bakr demanda au Prophète, qu'est ce qui l'a pris, cette femme? Pourquoi ne t'a-t-elle pas vu, ô Prophète de Dieu. Le Prophète lui répondit: "Un ange me cachait derrière son aile." Puis, il ajouta: "Dieu m'a préservé des insultes de Qoraïsh: ils insultent Modhammam et médisent Modhammam et moi je ne m'appelle pas Modhammam mais plutôt Mohammad!"

Abou Lahab avait un fils qui s'appelait 'Otaïbah. Ce dernier avait épousé Om Kolthoum, la fille du Prophète (S), avant le début de l'Islam. Quand le Prophète annonça sa mission prophétique, 'Otaïbah répudia Om Kolthoum et son frère répudia Roqayyah, une autre fille du Prophète. De surcroît, dans sa lancée, 'Otaïbah dépassa ses limites avec Dieu et son Prophète en disant qu'il rejetait solennellement celui qui se "rapprocha et descendit encore plus près, § ; et fut à deux portées d'arc, ou plus près encore." (sourate 53). Le Prophète demanda à Dieu: "Dieu, livre-le à l'un de tes chiens!" Abou Lahab qui eut connaissance de cette condamnation prit peur pour son fils car il savait d'expérience que tous les voeux du Prophète étaient exaucés. Un jour, cet incident lui sortit de la tête et il partit dans une caravane vers la Syrie avec son fils 'Otaïbah. Quand la nuit tomba, la caravane s'arrêta et se prépara à passer la nuit. Un passant leur dit: "ش Qoraïshites, sachez que cet endroit est fréquenté par de nombreux fauves." Abou Lahab se souvint du voeu du Prophète et sa peur pour son fils était sans pareil. Il décida de raconter cette histoire à ses compagnons de voyage qui décidèrent de mettre 'Otaïbah au centre. Ils s'installèrent autour de lui et disposèrent les chameaux en cercle autour d'eux et leurs affaires autour des chameaux, et ils se couchèrent. Un fauve vint dans la nuit, pénétra toutes les lignes de défense (affaires, chameaux et voyageurs) et dévora 'Otaïbah. Personne ne put rien pour lui...

Pendant la bataille de OHod, Qatâdah Ibn An-No'mân étaient parmi les combattants musulmans. Pendant la bataille, il reçut un coup qui exorbita l'un de ses yeux. Il le prit dans sa main et trouva le Prophète. "ش Prophète de Dieu, prie pour que Dieu me restitue mon oeil!", dit-il. Le Prophète lui dit: "Si tu le veux, je peux demander à Dieu de te restituer ton oeil. Et, si tu le veux, je peux aussi lui demander de t'admettre au Paradis." Alors il répondit: "Prie donc pour qu'il me restitue mon oeil et m'admette au Paradis." Sur ce, le Prophète prit son oeil, l'humecta de sa noble salive et le remit à sa place. Qatâdah recouvra sa vue et cet oeil fut par la suite le meilleur de ses yeux!

D'après Ibn IsHâq et d'autres, la main de Mo'âdh Ibn 'Afrâ' fut coupée pendant la bataille de Badr. Il la ramassa et la porta au Prophète qui déposa de sa salive dessus et la recolla à sa place par la bénédiction de sa noble salive.

Q'après At-Tabarâni et Al-Baïhaqi, 'Otbah Ibn Forqod embaumait tellement que ses épouses avaient beau se parfumer elles ne pouvaient rivaliser avec lui. L'une de ses trois épouses, Om 'آsim, dit un jour: "Chacune de nous trois fait de son mieux pour être plus parfumée que les deux autres et 'Otbah, lui, personne ne le voit se parfumer et il sent mieux que nous!" Quand cette question vint aux oreilles de 'Otbah, il expliqua qu'un jour, il fut sujet d'une irruption cutanée massive et qui devenait très douloureuse la nuit. Le Prophète voyant son mal le fit asseoir devant lui. Il cracha dans ses mains et frotta son dos et son torse. Il guérit aussitôt et, depuis ce jour, il porta cette bonne senteur sans jamais se parfumer.